👉 Sauver et protéger nos pharmacies !

Nos pharmacies sont un maillon essentiel de notre santé sur notre territoire urbain et rural !
Ce matin avec mon collègue député José Beaurain et les élus présents nous avons pu redire notre attachement à nos pharmaciens dans un rassemblement place de la mairie à Laon.
Pendant longtemps certains ont pu croire qu’en ayant moins de médecins il y aurait moins de dépenses de santé – les mêmes croient désormais qu’en ayant moins de pharmacies, cela fera baisser les dépenses des santé ! La santé n’est pas un luxe, c’est un bien de première nécessité !
👉 Le 4 août dernier, l’ancien premier ministre a publié un arrêté destructeur pour la profession.
Cet arrêté concerne les remises, ristournes et autres avantages commerciaux consentis par les fournisseurs aux pharmacies d’officine, pour les médicaments génériques, hybrides et biosimilaires substituables. Concrètement, avec l’arrêté publié, le plafond des remises pour les médicaments génériques évolue de 40 % à 30 % à partir de septembre et jusqu’à juin 2026. Il subira ensuite des baisses successives pour atteindre 20 % en 2027. En clair, les pharmaciens vont donc voir leurs marges liées à la vente de médicaments génériques diminuer.
Je redoute des conséquences graves sur les officines pouvant se traduire comme suit :
• Perte de 600 millions d’euros de marge pour les pharmacies,
• 2 000 à 4 000 fermetures d’officines,
• Licenciement de 20 % du personnel officinal,
• Fragilisation du maillage territorial en zones rurales,
• Baisse de la valeur de revente des officines,
• Risque d’augmentation des dépenses publiques par éviction des génériques.
Ainsi, je défends des positions claires :
une opposition à cette logique comptable court-termiste, un soutien total à nos pharmaciens comme lors du PLFSS 2025, afin d’éviter une perte de marge trop importante pour les officines. En effet, une remise allant jusqu’à 40 % constitue une ressource économique essentielle pour les pharmaciens, et sa réduction pourrait entraîner une désertification des pharmacies, creusant davantage les inégalités territoriales et touchant ainsi l’accès aux soins pour les patients en zone rurale. Nous entendons également défendre le réseau officinal et le rôle central qu’il occupe dans notre système de santé, en demandant soit un retour sur cette mesure, soit la mise en place d’un dispositif compensatoire.
Malgré le changement de premier ministre, l’arrêté est toujours présent et son effet va bientôt se faire ressentir par toutes les pharmacies du département.
Ce 18 Septembre le CEPS doit encore annoncer des baisses de prix sur les médicaments génériques ce qui fragilisera encore plus les pharmacies et donc l’accès aux soins des patients.
👉 J’ai appris par ailleurs que si nos pharmaciens n’avaient pas d’eux-mêmes pris la décision d’un service minimum sur le département de l’Aisne (uniquement 5 pharmacies ouvertes ce jour) tout aurait été fermé ! L’Agence régionale de Santé n’a pris aucune mesure de réquisition…. Ce qui est lunaire !
Nicolas Dragon
Député de l’Aisne
Conseiller municipal de Laon
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